1. |
Mea Libra
02:35
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Sur le sable noir d'une plage volcanique
Je suis tiré du brouillard par une lueur psychédélique
L'éclat, dans mes yeux, transporte mon esprit
Vers la nuit fantastique.
Le vitrail bleu de l'aube pâlit
Face aux caprices chimériques d'un être qui n'est pas d'ici.
La laine accroche à ses pattes
Le sang de mes veines en peine
Vision suprême à perdre haleine
Qui me met face à l'échec et mat'.
Inhumaine sensation, vilaines pinces du Scorpion :
J'avance dans ta Constellation !
A des Unités de ton Centaure
Le Sagittaire toise mon émotion,
Profonde, subite, comme la mort.
Proxima n'apparaît plus si loin,
Bételgeuse est à portée de mains,
La Ceinture de Kuiper tombe
Et Libra m'emmène
Dans ses catacombes.
Le Feu du Volcan s'excite
Faisant bouillir le magma qui l'habite
La lave en fusion dynamite
La cathédrale de verre qui m'abrite.
Et dans les volutes voluptueuses de fumées noires épaisses
Se dessine la cambrure insolite d'un croquis,
D'une déesse.
Et dans l'obscurité, je vois
Ce dessin c'était Toi.
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2. |
Libra (Générique)
03:08
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3. |
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Ce soir à la télévision
Ne ratez pas votre émission !
Petite fille géniale
Lors d'un match de hockey
Envoient vers les étoiles
Avec sa crosse le palet.
Sa frappe surhumaine
Et son air maladroit
N'attirent que la haine
Des filles qu'elle côtoie
C'est Libra !
Ce soir à la télévision
Sur toutes les chaines de la Nation !
Une superhéroïne
Qui devra rester anonyme
Un incendie en cours d'histoire
Lui révèle son pouvoir
Un soleil qui brûle en elle
Lui fait traverser le ciel
Elle attire l'attention
D'hommes aux mauvaises intentions
Ils l'emprisonnent et puis l'envoient
Jusqu'au désert de l'Atacama
Pauvre Libra.
Mais ne vous méprenez pas
Libra s'en sort à chaque fois !
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4. |
Gospel 2019
03:00
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Je crois qu'il n'y qu'un seul soleil au-dessus de moi
Car lorsque je vois toutes tes merveilles,
Je ne crois qu’en Toi.
Je crois en Toi, en Ton Eglise,
Apostolique sainte et unique
Pour Toi mon âme s’est éprise
Je suis pour Toi preux catholique
Je ne vis que pour Ton baptême
Tu es la seule en qui je prie
Car il n’y a que Toi que j’aime
Et qui repose mon esprit.
Je crois en l’esprit de tes Seins
Envers lesquels je tends les mains
Et ce désir qu’en moi je tiens
Qui ne connaît jamais de fin.
Pour toi, Dieu créa ciel et terre
Le feu, l’eau, l’air et l’univers
Pour y libérer ta lumière
Et faire régner tes yeux verts.
Je suis comme l’eau qui s’écoule
Je tombe et mes os se séparent
Je m’écroule parmi la foule
De ceux qui cherchent ton regard.
Ils ont percé mes mains, mes pieds,
Sur une croix m’ont attaché.
Donne-moi ta bénédiction
Car partout je crierai Ton Nom !
Tu es ce pommier encerclé
D’une forêt d’arbres séchés
Enivrons-nous jusqu’au matin
Car ton amour vaut mieux qu’un vin !
Le son d’une trompette au loin
Fait éclater mon rocher !
Voilà que je l’entends qui vient
C’est la voix de ma bien-aimée !
Pour toi je t’enverrai mon Fils
Qui se donnera pour mission
De te bâtir une maison
En attendant que tu vieillisses.
Et, moi, brûlé par la Passion,
Perdu dans le séjour des morts
J’erre et me nourris de ton corps
Préparant ma Résurrection !
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5. |
Planète des Singes
02:32
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Allez viens je t'emmène sur ma planète
Ici c'est Soror, et pour nous fini la fête
Les hommes ont régréssé jusqu'à perdre la parole
On peut les voir grimper aux arbres et gratter le sol.
T'apprendras vite qu'ici il n'y a qu'une règle d'or :
Un bon gorille est un gorille mort,
Un Oran-outan ne sait pas tout ce qu'il prétend
Il croit des vérités qu'il détient d'un chimpanzé.
Ici, la chasse à l'homme n'est pas qu'une expression
Je connais même des singes qui en ont fait une passion :
Ils descendent dans les champs
Et armés jusqu'aux dents
Tirent sans crier gare sur des femmes et des enfants.
Ils ramènent les cadavres et dressent un grand buffet
En souvenir d'un temps où on brûlait leurs forêts.
Mais, après tout, je ne peux pas leur donner tort
C'était bien les premiers à régner sur Soror.
Car, bien avant qu'on ne découvre le feu
Ils vivaient en paix, bien tranquilles chez eux.
Alors prends ma main, aies confiance et écoute-moi
Je serai ton Cornélius, tu seras ma Zira.
Car toutes mes théories ne valent rien sans ta pratique
Et tes rêves les plus fous ont besoin de ma logique
Par nos forces conjointes la vérité naîtra
Je suis ton Cornélius, tu seras ma Zira.
Ensemble on fera des découvertes scientifiques
Que tu rendras possibles par ta fibre artistique
Pour vivre dans cette jungle, moi j'ai besoin de toi.
Je suis ton Cornélius, tu seras ma Zira.
Je le reconnais, je suis un petit peu jaloux
Quand je vois Charlton Heston se pendre à ton cou
Mais si tu vois cette grimace sur ma gueule
C'est uniquement parce que j'ai peur de finir seul
Et que désormais en toi j'ai trouvé
La guenon qui me fait voir plus loin
Que le bout de mon nez
Alors viens, je t'emmène sur mon vol parabolique
Découvrir tout un tas de mondes fantastiques.
On ira s'enjailler sur les plages d'Arrakis
Monter un ver Fremen, défoncés à l'épice
Face aux tempêtes Coriolis, on repliera l'espace
Direction Genesis pour refonder la race.
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6. |
L'Apocalypse Avec Toi
03:36
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おはよう, dis-moi si tu me reçois
Je meurs de peur
Le soir quand tout est si noir.
Les nuits se lèvent
Partout où la joie est brève.
Je vois là-bas
L’éclat qui sonne le glas.
L’Apocalypse avec toi
Sera pour moi
Le dernier des さようなら
Une dernière fois, simplement pleurer
En voyant le soleil tomber.
Si par hasard il n’est pas trop tard
Décroche je t’en prie
Je suis à 長崎
Pour entonner l’ultime もしもし.
Embarque-toi dans le métro d’Océania
Tu y verras les clones et l’ambiance de Gattaca
Tunnel virtuel, sentir le vice et l’épice sur Arrakis.
Sur un parking de mer de Chine
Tu iras garer ton space-ship
Je fais monter l'adrénaline
Prépare toi au reset-exit.
Et tout là-haut ce soleil vert
Qui nous siphonne l'atmosphère
S'en va brûler la Babylone
Exploser Gomorrhe et Sodome.
Voilà qu'arrive ton taxi
Je crack le code de l'asphyxie
Revoir le vent qui te caresse
Fait sautiller ma VHS.
On recorde en mode sans échec
Le spectacle de la fin du Siècle
Voir enfin l'Espace et l'Ailleurs
Redémarrer un monde meilleur.
Je crois que j’ai fait mon choix, l’Apocalypse avec toi.
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7. |
Désolé
03:10
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Mais qu'est-ce qu'il se passe ?
J'avais ce matin dans mon verre
Un cafard aussi noir, aussi lourd qu'une pierre.
Je ne peux pas le soulever tant je suis fatigué,
Tant la pièce tourne et tourne, et tourne autour de moi.
Lessivé comme un jeans blanchi d'être trop lavé
Par ses longues insomnies qui constellent mes nuits
Par mon esprit hanté qui jamais ne languit,
Contacté par des entités que je n'ose imaginer.
Un côté obscur qui ne donne pas la Force
Qui mord ma peau jusqu'à l'os quand je le désamorce.
Un corbeau qui croasse et qui de son bec menace
De me déchirer la face, d’arracher mon estomac.
Et dans ma tête j'entends les pas
D'un homme qui marche mais ce type ce n'est pas moi.
J'avale la tasse d'un Java très noir alors que j'ai perdu l'espoir
Qu'un café puisse me réveiller.
Et devant moi je ne vois qu'un miroir,
J'y perçois une église, un cercueil et des valises.
Jusqu'à ce que l'homme dans ma tête me dise
Que mon désir le plus profond c'est que j’y gise au fond.
Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi ces sueurs ?
Pourquoi ces douleurs ? Pourquoi ce monde me fait peur ?
Et dans l'impasse je fonce tête baissée
Et tant pis si ça fracasse et qu'il y aura des blessés.
Alors, par avance, je demande pardon
Si je partage la souffrance que je dissimule au fond.
Je sais qu'il n'y a pas de place pour quelqu'un comme moi,
Que je finirais en cage jusqu'à la fin du voyage.
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8. |
L'Etudiante
03:41
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Dans le grenier d'une vieille maison
Elle passe son temps à tourner en rond
Et, comme un poisson qu'on aurait emboîté
Elle en oublie son prénom.
La fenêtre ouverte accueille la pluie
Sur son bureau en bois devant lequel elle écrit
Elle fixe le mur, assise sur un tas
De livres qu'elle ne lit pas.
Gris est son esprit, gris les jours qui passent,
Grise est sa face et blanches sont ses nuits
Noirs sont les cafards, tapis dans son armoire
Son horloge sonne toujours trop tard
Et moi qui la voit soupirer d'ennui
De mon balcon, je lui dis :
"Je ne vous ferai pas avaler de couleuvres
Je ne vous mentirai pas, même s'il faut que je vous émeuve
Mais le vert de vos yeux fait perdre aux vipères
Le sang froid qui les a toujours rendues fières.
Et ce sourire qui vous fait si peur,
M'en fait voir de toutes les couleurs.
Les chaussettes longues qui sèchent à l'air libre
Quand vous les enfilez, moi, je me sens revivre
Pourrai-je vous aider à en trouver le fil ?
Car Ariane n'est pas dans les pages d'un livre
Rasons ce bureau et construisons un temple
Pour le regarder brûler ensemble !
Cette gourde en acier que vous portez souvent
On aimerait tant savoir ce qu'il y a dedans.
Peut-être l'indécision ? Peut-être la beauté ?
Peut-être ces questions que sans cesse vous posez ?
Mais si vous demandez : "Où est donc Ornicar ?"
Je pourrai vous le trouver.
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9. |
Testament
04:24
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Voilà que retombe la nuit
Qui se fracasse sur mon dos
Le noir brouillard évanouit
Le sang qui s'est imprimé sur ma peau.
Dans ma vieille télé éteinte
Je vois mon reflet déformé
Murmurant l'éternelle plainte
Lorsque je vois le soleil se coucher.
Sombre est la vie, sombre est l'ennui
Sombres corbeaux autour de moi
Sonne minuit, la pluie s'abat,
L'ombre reluit, et longue est l'agonie.
Sous la fenêtre un oiseau vient
Chanter si bien que je comprends :
"Evite de sortir ton chien
Si tu sais qu'il va mordre les passants !"
J'entends au loin le cri du train
Électrifier le rail brûlant
Et moi qui rampe les souterrains
Je ne pourrai jamais monter dedans.
Si le matin jamais ne point
Et si ce train cesse de rouler
Pourra-t-on sur ma porte, enfin
Lire mon prénom qui s'y est effacé ?
J'écris ce que je vois,
Et vois ce que j'écris
C'est au bord de la voie
Qu'attendait cette fille,
Tenant entre ses mains
Une carte routière.
"Si vous voulez trouver votre chemin
Ne la tenez pas à l'envers !"
On a parlé voyages
Pendant quelques semaines
Je voyais son visage
Illuminer ma peine
Les tâches sur ma peau
De sang s'évaporèrent
Car ses yeux faisaient vibrer les vitraux
De ma cathédrale de verre.
Elle me dit : "t'étais où ?"
J'ai dit : "Je t'attendais.
Je t'ai cherchée partout,
Seul perdu sur ce quai.
Tu sais, j'ai tant marché
Pour te trouver ici."
Je lui demande enfin : "Voudras-tu rester ?"
Et par chance, elle répondit : "Oui."
Sombre est la vie, sombre est l'ennui
Sombres corbeaux autour de moi
Sonne minuit, la pluie s'abat,
L'ombre reluit, mais nulle est l'agonie.
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