We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Mea Libra

by Boudewijn.wav

/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.

    Bonus item inside.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
Mea Libra 02:35
Sur le sable noir d'une plage volcanique Je suis tiré du brouillard par une lueur psychédélique L'éclat, dans mes yeux, transporte mon esprit Vers la nuit fantastique. Le vitrail bleu de l'aube pâlit Face aux caprices chimériques d'un être qui n'est pas d'ici. La laine accroche à ses pattes Le sang de mes veines en peine Vision suprême à perdre haleine Qui me met face à l'échec et mat'. Inhumaine sensation, vilaines pinces du Scorpion : J'avance dans ta Constellation ! A des Unités de ton Centaure Le Sagittaire toise mon émotion, Profonde, subite, comme la mort. Proxima n'apparaît plus si loin, Bételgeuse est à portée de mains, La Ceinture de Kuiper tombe Et Libra m'emmène Dans ses catacombes. Le Feu du Volcan s'excite Faisant bouillir le magma qui l'habite La lave en fusion dynamite La cathédrale de verre qui m'abrite. Et dans les volutes voluptueuses de fumées noires épaisses Se dessine la cambrure insolite d'un croquis, D'une déesse. Et dans l'obscurité, je vois Ce dessin c'était Toi.
2.
3.
Ce soir à la télévision Ne ratez pas votre émission ! Petite fille géniale Lors d'un match de hockey Envoient vers les étoiles Avec sa crosse le palet. Sa frappe surhumaine Et son air maladroit N'attirent que la haine Des filles qu'elle côtoie C'est Libra ! Ce soir à la télévision Sur toutes les chaines de la Nation ! Une superhéroïne Qui devra rester anonyme Un incendie en cours d'histoire Lui révèle son pouvoir Un soleil qui brûle en elle Lui fait traverser le ciel Elle attire l'attention D'hommes aux mauvaises intentions Ils l'emprisonnent et puis l'envoient Jusqu'au désert de l'Atacama Pauvre Libra. Mais ne vous méprenez pas Libra s'en sort à chaque fois ! Retrouvez Libra, en toutes les tailles ! Retrouvez Libra, en jouet chez Bandaï ! Retrouvez Libra, dans les kiosques à journaux ! Retrouvez Libra, en BD chez Dargaud !
4.
Gospel 2019 03:00
Je crois qu'il n'y qu'un seul soleil au-dessus de moi Car lorsque je vois toutes tes merveilles, Je ne crois qu’en Toi. Je crois en Toi, en Ton Eglise, Apostolique sainte et unique Pour Toi mon âme s’est éprise Je suis pour Toi preux catholique Je ne vis que pour Ton baptême Tu es la seule en qui je prie Car il n’y a que Toi que j’aime Et qui repose mon esprit. Je crois en l’esprit de tes Seins Envers lesquels je tends les mains Et ce désir qu’en moi je tiens Qui ne connaît jamais de fin. Pour toi, Dieu créa ciel et terre Le feu, l’eau, l’air et l’univers Pour y libérer ta lumière Et faire régner tes yeux verts. Je suis comme l’eau qui s’écoule Je tombe et mes os se séparent Je m’écroule parmi la foule De ceux qui cherchent ton regard. Ils ont percé mes mains, mes pieds, Sur une croix m’ont attaché. Donne-moi ta bénédiction Car partout je crierai Ton Nom ! Tu es ce pommier encerclé D’une forêt d’arbres séchés Enivrons-nous jusqu’au matin Car ton amour vaut mieux qu’un vin ! Le son d’une trompette au loin Fait éclater mon rocher ! Voilà que je l’entends qui vient C’est la voix de ma bien-aimée ! Pour toi je t’enverrai mon Fils Qui se donnera pour mission De te bâtir une maison En attendant que tu vieillisses. Et, moi, brûlé par la Passion, Perdu dans le séjour des morts J’erre et me nourris de ton corps Préparant ma Résurrection !
5.
Allez viens je t'emmène sur ma planète Ici c'est Soror, et pour nous fini la fête Les hommes ont régréssé jusqu'à perdre la parole On peut les voir grimper aux arbres et gratter le sol. T'apprendras vite qu'ici il n'y a qu'une règle d'or : Un bon gorille est un gorille mort, Un Oran-outan ne sait pas tout ce qu'il prétend Il croit des vérités qu'il détient d'un chimpanzé. Ici, la chasse à l'homme n'est pas qu'une expression Je connais même des singes qui en ont fait une passion : Ils descendent dans les champs Et armés jusqu'aux dents Tirent sans crier gare sur des femmes et des enfants. Ils ramènent les cadavres et dressent un grand buffet En souvenir d'un temps où on brûlait leurs forêts. Mais, après tout, je ne peux pas leur donner tort C'était bien les premiers à régner sur Soror. Car, bien avant qu'on ne découvre le feu Ils vivaient en paix, bien tranquilles chez eux. Alors prends ma main, aies confiance et écoute-moi Je serai ton Cornélius, tu seras ma Zira. Car toutes mes théories ne valent rien sans ta pratique Et tes rêves les plus fous ont besoin de ma logique Par nos forces conjointes la vérité naîtra Je suis ton Cornélius, tu seras ma Zira. Ensemble on fera des découvertes scientifiques Que tu rendras possibles par ta fibre artistique Pour vivre dans cette jungle, moi j'ai besoin de toi. Je suis ton Cornélius, tu seras ma Zira. Je le reconnais, je suis un petit peu jaloux Quand je vois Charlton Heston se pendre à ton cou Mais si tu vois cette grimace sur ma gueule C'est uniquement parce que j'ai peur de finir seul Et que désormais en toi j'ai trouvé La guenon qui me fait voir plus loin Que le bout de mon nez Alors viens, je t'emmène sur mon vol parabolique Découvrir tout un tas de mondes fantastiques. On ira s'enjailler sur les plages d'Arrakis Monter un ver Fremen, défoncés à l'épice Face aux tempêtes Coriolis, on repliera l'espace Direction Genesis pour refonder la race.
6.
おはよう, dis-moi si tu me reçois Je meurs de peur Le soir quand tout est si noir. Les nuits se lèvent Partout où la joie est brève. Je vois là-bas L’éclat qui sonne le glas. L’Apocalypse avec toi Sera pour moi Le dernier des さようなら Une dernière fois, simplement pleurer En voyant le soleil tomber. Si par hasard il n’est pas trop tard Décroche je t’en prie Je suis à 長崎 Pour entonner l’ultime もしもし. Embarque-toi dans le métro d’Océania Tu y verras les clones et l’ambiance de Gattaca Tunnel virtuel, sentir le vice et l’épice sur Arrakis. Sur un parking de mer de Chine Tu iras garer ton space-ship Je fais monter l'adrénaline Prépare toi au reset-exit. Et tout là-haut ce soleil vert Qui nous siphonne l'atmosphère S'en va brûler la Babylone Exploser Gomorrhe et Sodome. Voilà qu'arrive ton taxi Je crack le code de l'asphyxie Revoir le vent qui te caresse Fait sautiller ma VHS. On recorde en mode sans échec Le spectacle de la fin du Siècle Voir enfin l'Espace et l'Ailleurs Redémarrer un monde meilleur. Je crois que j’ai fait mon choix, l’Apocalypse avec toi.
7.
Désolé 03:10
Mais qu'est-ce qu'il se passe ? J'avais ce matin dans mon verre Un cafard aussi noir, aussi lourd qu'une pierre. Je ne peux pas le soulever tant je suis fatigué, Tant la pièce tourne et tourne, et tourne autour de moi. Lessivé comme un jeans blanchi d'être trop lavé Par ses longues insomnies qui constellent mes nuits Par mon esprit hanté qui jamais ne languit, Contacté par des entités que je n'ose imaginer. Un côté obscur qui ne donne pas la Force Qui mord ma peau jusqu'à l'os quand je le désamorce. Un corbeau qui croasse et qui de son bec menace De me déchirer la face, d’arracher mon estomac. Et dans ma tête j'entends les pas D'un homme qui marche mais ce type ce n'est pas moi. J'avale la tasse d'un Java très noir alors que j'ai perdu l'espoir Qu'un café puisse me réveiller. Et devant moi je ne vois qu'un miroir, J'y perçois une église, un cercueil et des valises. Jusqu'à ce que l'homme dans ma tête me dise Que mon désir le plus profond c'est que j’y gise au fond. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi ces sueurs ? Pourquoi ces douleurs ? Pourquoi ce monde me fait peur ? Et dans l'impasse je fonce tête baissée Et tant pis si ça fracasse et qu'il y aura des blessés. Alors, par avance, je demande pardon Si je partage la souffrance que je dissimule au fond. Je sais qu'il n'y a pas de place pour quelqu'un comme moi, Que je finirais en cage jusqu'à la fin du voyage.
8.
L'Etudiante 03:41
Dans le grenier d'une vieille maison Elle passe son temps à tourner en rond Et, comme un poisson qu'on aurait emboîté Elle en oublie son prénom. La fenêtre ouverte accueille la pluie Sur son bureau en bois devant lequel elle écrit Elle fixe le mur, assise sur un tas De livres qu'elle ne lit pas. Gris est son esprit, gris les jours qui passent, Grise est sa face et blanches sont ses nuits Noirs sont les cafards, tapis dans son armoire Son horloge sonne toujours trop tard Et moi qui la voit soupirer d'ennui De mon balcon, je lui dis : "Je ne vous ferai pas avaler de couleuvres Je ne vous mentirai pas, même s'il faut que je vous émeuve Mais le vert de vos yeux fait perdre aux vipères Le sang froid qui les a toujours rendues fières. Et ce sourire qui vous fait si peur, M'en fait voir de toutes les couleurs. Les chaussettes longues qui sèchent à l'air libre Quand vous les enfilez, moi, je me sens revivre Pourrai-je vous aider à en trouver le fil ? Car Ariane n'est pas dans les pages d'un livre Rasons ce bureau et construisons un temple Pour le regarder brûler ensemble ! Cette gourde en acier que vous portez souvent On aimerait tant savoir ce qu'il y a dedans. Peut-être l'indécision ? Peut-être la beauté ? Peut-être ces questions que sans cesse vous posez ? Mais si vous demandez : "Où est donc Ornicar ?" Je pourrai vous le trouver.
9.
Testament 04:24
Voilà que retombe la nuit Qui se fracasse sur mon dos Le noir brouillard évanouit Le sang qui s'est imprimé sur ma peau. Dans ma vieille télé éteinte Je vois mon reflet déformé Murmurant l'éternelle plainte Lorsque je vois le soleil se coucher. Sombre est la vie, sombre est l'ennui Sombres corbeaux autour de moi Sonne minuit, la pluie s'abat, L'ombre reluit, et longue est l'agonie. Sous la fenêtre un oiseau vient Chanter si bien que je comprends : "Evite de sortir ton chien Si tu sais qu'il va mordre les passants !" J'entends au loin le cri du train Électrifier le rail brûlant Et moi qui rampe les souterrains Je ne pourrai jamais monter dedans. Si le matin jamais ne point Et si ce train cesse de rouler Pourra-t-on sur ma porte, enfin Lire mon prénom qui s'y est effacé ? J'écris ce que je vois, Et vois ce que j'écris C'est au bord de la voie Qu'attendait cette fille, Tenant entre ses mains Une carte routière. "Si vous voulez trouver votre chemin Ne la tenez pas à l'envers !" On a parlé voyages Pendant quelques semaines Je voyais son visage Illuminer ma peine Les tâches sur ma peau De sang s'évaporèrent Car ses yeux faisaient vibrer les vitraux De ma cathédrale de verre. Elle me dit : "t'étais où ?" J'ai dit : "Je t'attendais. Je t'ai cherchée partout, Seul perdu sur ce quai. Tu sais, j'ai tant marché Pour te trouver ici." Je lui demande enfin : "Voudras-tu rester ?" Et par chance, elle répondit : "Oui." Sombre est la vie, sombre est l'ennui Sombres corbeaux autour de moi Sonne minuit, la pluie s'abat, L'ombre reluit, mais nulle est l'agonie.

about

credits

released September 17, 2019

With love from me to you.
***
Special thanks to JPup.

license

tags

If you like Boudewijn.wav, you may also like: